vendredi 28 décembre 2007

Tout est pardonné

"Qu'est-ce qui caractérise le mieux l'espèce humaine ?
C'est le pardon qui fait de nous ce que nous sommes. Sans le pardon, l'espèce humaine se serait annihilée dans des châtiments sans fin. Sans le pardon, il n'y aurait pas d'histoire. Sans cet espoir, il n'y aurait pas d'art, car toute oeuvre d'art est d'une certaine manière un acte de pardon. Sans ce rêve, il n'y aurait pas d'amour, car tout acte d'amour est en partie une promesse de pardon. Nous continuons à vivre parce que nous pouvons aimer, et nous aimons parce que nous pouvons pardonner." (G.D.R.)

Peut-on ajouter à ces mots analgésiques et émouvants que l'homme se caractérise par sa faculté à pardonner ET à créer les conditions néfastes de son pardon futur. Car à l'origine du pardon, il y a toujours un acte de malveillance, de souffrance, de cruauté. Qui engendre cet acte sublime du pardon. Comme un cycle étourdissant.

Comme si les hommes écrivaient en permanence le scénario de leur propre amélioration. Distribuaient les rôles, se les échangeaient. Et, se faisant cruels, se décernaient ultérieurement le rôle magnanime de celui qui pardonne et l'oscar du sage qui a pardonné.

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