samedi 25 juillet 2009
Migration
Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette pas.
Je vous tiendrai au courant très vite des nouvelles publications d'Amélie.
Car cela n'est pas une disparition.
A bientôt.
dimanche 1 mars 2009
vendredi 27 février 2009
L'amour de l'art
Alors que finit la vente de
« Pour aimer vraiment un tableau, il faut le posséder… »
Comme si l’appréciation voire l’appropriation d’une œuvre d’art se confondait avec sa propriété...
Cette phrase, d'un niveau de réflexion proche de zéro et oublieuse de tous les écrits salvateurs de Bourdieu, par exemple, sur le rapport aux œuvres d'art, est néanmoins révélatrice d’une époque. Une époque où on explique que ne pas posséder une Roleix à 50 ans, c’est avoir raté sa vie. Une époque où on voudrait exclure des joies de l’art ceux qui n’ont jamais envisagé d’acquérir une œuvre.
Comme si deux classes sociales (et qu’on arrête de dire qu’elles n’existent plus...) devenaient radicalement hermétiques l’une à l’autre, sans aucun code ou valeur en commun. Si cette expression n’avait pas été souillée, on pourrait dire que la fracture sociale s’aggrave. Non plus entre les bourgeois et les misérables. Mais entre les nantis déconnectés (bonus, Roleix, yacht, collection personnelle d’œuvres d’art inestimables) et tous les autres.
http://www.leseditionsdeminuit.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=1951
dimanche 22 février 2009
Normalité & statistique
Seule dans le wagon, j’entame la lecture du journal.
Une jeune femme monte et s’assoit près de moi. Tout haut à elle-même :
"La SNCF ils sont chiants, ils vont encore nous faire chier avec leur grève, qui fait chier, moi je vais encore être en retard au travail, c’est comme l’autre jour…… "
Un flot sans fin de parole se diffuse dans le wagon désert.
Pff… encore une folle qui parle toute seule…
Un homme monte et s’assoit à quelques places. Tout bas à lui-même :
"Non, mais c’est pas la bonne solution qu’il a proposée, parce que si on raisonne sur les réseaux dans la zone de chalandise, ça se passerait autrement ; les données technologiques ne sont pas les mêmes……"
Euh... j'devrais peut-être me raconter un truc aussi là, non ?
vendredi 6 février 2009
Ubu Roi
Un coup de fil à la Poste un matin de RTT. Un jeune homme charmant répond.
Bonjour, Madame.
Bonjour Monsieur. Je voudrais récupérer un recommandé aujourd’hui mais je m’inquiète car il est adressé à Monsieur et Madame Barril
Ah.... et vous êtes Madame Barril ?
Non justement je ne suis pas Madame Barril.
Ah bon, mais qui êtes vous ?
Je suis Mademoiselle Martin.
Ah… Mais Madame Barril existe-t-elle ?
Euhhh… oui il y a ma belle-mère et ma belle-sœur...
Non je veux dire, a-t-elle existé avant vous ?
Euhhh… non.
Bon, c’est déjà ça.
Oui... mais je voudrais savoir si, même si je ne m’appelle pas Madame Barril, je peux aller récupérer ce recommandé ?
Avez-vous une procuration de votre conjoint ?
Non je n’en ai pas.
Alors, non Mademoiselle, vous ne pouvez pas aller seule récupérer ce recommandé.
Donc il faut que j’envoie mon conjoint à la Poste. Et lui pourra le récupérer ?
Euh... pas plus, non.
Ah bon ! Alors il faut qu’on y aille ensemble ?
Euh non plus.
???.... ???... ????
Vous comprenez le problème, le courrier est adressé à deux personnes dont une n’existe pas.
Donc personne ne peut le récupérer ???
Voilà c’est ça.
Mais c’est ubuesque !
Voilà c’est ça, tout à fait, c’est ubuesque ! Vous avez le bon mot !
samedi 24 janvier 2009
Soirée aphone avec saxophone
Direction la banlieue parisienne.
Au fond d’une cour, une maison d’architecte. Volumes, vertige, very very beautiful.
Pour parfaire la soirée, nos hôtes ont convié un groupe de jazz. Un rêve.
Un seul problème : j’ai une trachéite persistante avec perte de voix.
Entre orchestre sostenuto et voix sotto voce, le lien avec les êtres humains est fortement compromis. Je laisse donc Benjamin parler pour deux et tente d’assumer, en silence, mon côté potiche. Sourire, clin d’œil, inclinaison de tête, haussement de sourcil, mime. Que de champs d’expression corporelle possibles !
Légèrement au bord du gouffre, je me dirige vers le buffet en pensant fermement m’inscrire au prochain concours Lépine avec une invention géniale : la machine à sous-titrer les êtres humains en live.
Un petit four, deux petits fours – silence - l’orchestre fait une pause.
Aubaine : je peux de nouveau établir le contact avec mes semblables. Je me retourne et découvre une ancienne connaissance non croisée depuis des lustres.
Occasion rêvée. Je rassemble les derniers décibels que je suis capable d’extérioriser :
- Salut Fabrice !
Fabrice sourit un peu gêné :
- Rafraîchis moi un peu la mémoire ; on se connaît, mais d’où ?
…
Une fois la mémoire de Fabrice rafraîchie, nous parlons de connaissances communes ; le sujet de mon meilleur ami vient sur le tapis.
- Aaaaaaah Greg ! Comment va-t-il ? Lui, pour le coup, ça me ferait vraiment hyper plaisir de le voir !
…
En définitive, le silence, c’est plutôt pas mal.
mercredi 21 janvier 2009
dimanche 11 janvier 2009
Le syndrome Ros-Lehtinen
Ouverture du blog « Occupe toi d’Amélie », just in case.
1 commentaire de post me réveille brusquement. Des mots totalement excitants se bousculent : rédaction, ELLE, chroniqueuse, nouvelle Carrie Bradshaw…
Option 1: Hystérie narcissique (Wouaaaaaaaaaaah, I’m legend!)
Option 2: Circonspection maladive (You’re kidding me?)
Appartenant à la catégorie « être humain » je suis fortement tentée par l’option 1.
Appartenant également à la catégorie « jeune femme persuadée d’être une imposture », j’opte pour l’option 2.
Mais je ne peux m’empêcher de penser au cas d'Ileanna Ros-Lehtinen ayant raccroché deux fois au nez du vrai Barak Obama…
Chère Linda, m’en direz-vous un peu plus ?
vendredi 9 janvier 2009
Tout est une question de point de vue
Spéciale dédicace ;-)
jeudi 8 janvier 2009
2009 - Everything goes black
J'ai trouvé l'antithèse.


Simple, beau et tellement signifiant ! Vive la vache noire !
jeudi 1 janvier 2009
L'autre incontournable
"Il leur avait semblé à tous les trois que c'était une bonne idée d'acheter ce cheval. D'abord c'était une idée; ça prouvait qu'ils pouvaient encore avoir des idées. Puis ils se sentaient moins seuls, reliés par ce cheval au monde extérieur, tout de même capables d'en extraire quelque chose qui n'avait pas été à eux jusque là, et de l'amener jusqu'à leur coin de plaine saturé de sel, jusqu'à eux trois saturés d'ennui et d'amertume. C'était ça les transports : même d'un désert, où rien ne pousse, on pouvait encore faire sortir quelque chose, en le faisant traverser à ceux qui vivent ailleurs, à ceux qui sont du monde."
L'incontournable
Garde(s) la pêche - (je me mets aux nouveaux languages)
Derrière moi, un groupe d'hommes, uniformes, parole forte et rire viril.
Deux d'entre eux quittent le groupe pour se diriger vers un poste de garde plus lointain.
Ils s'éloignent en sautillant main dans la main. Pour faire rire les collègues.
Mais les collègues ont déjà la tête ailleurs.
Alors le couple improvisé se regarde, rit de lui-même et continue à gambader main dans la main en uniforme dans le jardin désert.
Retour des préoccupations d'Amélie
Mais je l'affirme pour les inquiets : mes 30 bougies n'ont pas entamé mon envie d'écrire ; mon cerveau n'a pas fait de burn out au changement de dizaine.
Retour de la diffusion sur "Occupe toi d'Amélie ?" (surtout grâce à ceux qui l'ont réclamé !)
et quelques flash back avant d'entamer les flash forward ;-)