samedi 24 janvier 2009

Soirée aphone avec saxophone

Direction la banlieue parisienne.
Au fond d’une cour, une maison d’architecte. Volumes, vertige, very very beautiful.
Pour parfaire la soirée, nos hôtes ont convié un groupe de jazz. Un rêve.

Un seul problème : j’ai une trachéite persistante avec perte de voix.
Entre orchestre sostenuto et voix sotto voce, le lien avec les êtres humains est fortement compromis. Je laisse donc Benjamin parler pour deux et tente d’assumer, en silence, mon côté potiche. Sourire, clin d’œil, inclinaison de tête, haussement de sourcil, mime. Que de champs d’expression corporelle possibles !

Légèrement au bord du gouffre, je me dirige vers le buffet en pensant fermement m’inscrire au prochain concours Lépine avec une invention géniale : la machine à sous-titrer les êtres humains en live.

Un petit four, deux petits fours – silence - l’orchestre fait une pause.
Aubaine : je peux de nouveau établir le contact avec mes semblables. Je me retourne et découvre une ancienne connaissance non croisée depuis des lustres.

Occasion rêvée. Je rassemble les derniers décibels que je suis capable d’extérioriser :
- Salut Fabrice !
Fabrice sourit un peu gêné :
- Rafraîchis moi un peu la mémoire ; on se connaît, mais d’où ?

Une fois la mémoire de Fabrice rafraîchie, nous parlons de connaissances communes ; le sujet de mon meilleur ami vient sur le tapis.
- Aaaaaaah Greg ! Comment va-t-il ? Lui, pour le coup, ça me ferait vraiment hyper plaisir de le voir !

En définitive, le silence, c’est plutôt pas mal.

dimanche 11 janvier 2009

Le syndrome Ros-Lehtinen

Lundi matin, réveil difficile après 10 jours de vacances et un week-end merveilleux en Bourgogne. Ah oui c’est vrai, faut bosser…

Ouverture du blog « Occupe toi d’Amélie », just in case.
1 commentaire de post me réveille brusquement. Des mots totalement excitants se bousculent : rédaction, ELLE, chroniqueuse, nouvelle Carrie Bradshaw

Option 1: Hystérie narcissique (Wouaaaaaaaaaaah, I’m legend!)
Option 2: Circonspection maladive (You’re kidding me?)

Appartenant à la catégorie « être humain » je suis fortement tentée par l’option 1.
Appartenant également à la catégorie « jeune femme persuadée d’être une imposture », j’opte pour l’option 2.

Mais je ne peux m’empêcher de penser au cas d'Ileanna Ros-Lehtinen ayant raccroché deux fois au nez du vrai Barak Obama…

Chère Linda, m’en direz-vous un peu plus ?

vendredi 9 janvier 2009

Tout est une question de point de vue

Ce qui nous paraît terrifiant au premier abord... (copyright Amélie)
Peut s'avérer tellement beau sous un autre angle ! (copyright Tam)
La trentaine est la fin des certitudes et le début de la pensée complexe...
Spéciale dédicace ;-)

jeudi 8 janvier 2009

2009 - Everything goes black

Une discussion récente sur la pauvreté des cartes de vœux professionnelles, de leur design, de leur contenu. Les cartes de vœux, symboles du manque de sens en entreprise ? du sens que l'entreprise ne nous donne plus... ?
J'ai trouvé l'antithèse.





Simple, beau et tellement signifiant ! Vive la vache noire !

jeudi 1 janvier 2009

L'autre incontournable

Partir au Vietnam implique un autre incontournable : se remettre dans Duras sans jamais avoir oublié les impressions des premières lectures. Ce rythme si particulier et cette virtuosité à parler universel par des situations quotidiennes. Cette émotion si intense dans les phrases et dans leur construction.

"Il leur avait semblé à tous les trois que c'était une bonne idée d'acheter ce cheval. D'abord c'était une idée; ça prouvait qu'ils pouvaient encore avoir des idées. Puis ils se sentaient moins seuls, reliés par ce cheval au monde extérieur, tout de même capables d'en extraire quelque chose qui n'avait pas été à eux jusque là, et de l'amener jusqu'à leur coin de plaine saturé de sel, jusqu'à eux trois saturés d'ennui et d'amertume. C'était ça les transports : même d'un désert, où rien ne pousse, on pouvait encore faire sortir quelque chose, en le faisant traverser à ceux qui vivent ailleurs, à ceux qui sont du monde."

L'incontournable

Alors bien sûr depuis tout ce temps, nous avons fait un voyage extraordinaire au Vietnam.

Comment traduire en peu de mots toutes les impressions ressenties là-bas ?
Comment ne pas généraliser ?
Comment se souvenir de l'enthousiasme forcené des Vietnamiens pour des choses auxquelles nous ne faisons même plus attention ? Notamment pour l'acquisition des connaissances, les études, la lecture pour certains chanceux.
Comment ne pas oublier cet état d'esprit neuf si loin de nos consciences un peu blasées ?

Garde(s) la pêche - (je me mets aux nouveaux languages)

Un dimanche de décembre, un froid profond, une pluie fine, personne au Jardin du Luxembourg.
Derrière moi, un groupe d'hommes, uniformes, parole forte et rire viril.
Deux d'entre eux quittent le groupe pour se diriger vers un poste de garde plus lointain.
Ils s'éloignent en sautillant main dans la main. Pour faire rire les collègues.
Mais les collègues ont déjà la tête ailleurs.
Alors le couple improvisé se regarde, rit de lui-même et continue à gambader main dans la main en uniforme dans le jardin désert.

Retour des préoccupations d'Amélie

Je fais amende honorable... pas de nouvelles depuis le 17 octobre, c'est un peu léger.
Mais je l'affirme pour les inquiets : mes 30 bougies n'ont pas entamé mon envie d'écrire ; mon cerveau n'a pas fait de burn out au changement de dizaine.
Retour de la diffusion sur "Occupe toi d'Amélie ?" (surtout grâce à ceux qui l'ont réclamé !)
et quelques flash back avant d'entamer les flash forward ;-)